Le SYMAR Val d'Ariège mène depuis plusieurs années des actions ciblées en matière de plantation de ripisylve (végétation dans des zones humides et en bordures de cours d'eau). Le bassin versant géré par le SYMAR Val d'Ariège fait état d'une bonne ripisylve sur une partie du territoire mais de qualité moyenne à médiocre dans le piémont et les plaines agricoles. Des actions de plantation sont menées pour régénérer la ripisylve lorsque cela est nécessaire. Le Plan Pluriannuel de Gestion (PPG) prévoit la mise en place d'une stratégie de gestion durable sur le bassin versant de l'Ariège. Dans son axe 2, "Vers un système fluvial vertueux", le programme de gestion prévoit des actions pour développer une dynamique écologique équilibrée. |
LES LIMITES DES BANDES ENHERBEES L'aval du bassin versant, composé de grandes plaines agricoles de cultures intensives (les plaines de l'Ariège et du Lauragais) est marqué par une ripisylve en mauvais état / inexistante sur les berges des ruisseaux. L'absence de ripisylve entraine de nombreux dysfonctionnements :
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RETABLIR L'EQUILIBRE DES COURS D'EAU
La plantation de ripisylve est indispensable pour rétablir l'équilibre avec un fonctionnement hydromorphologique favorable (comme le ralentissement des crues par exemple). Depuis plusieurs années, le SYMAR Val d'Ariège réalise des plantations en aval du bassin versant sur la Communauté de Communes du Bassin Auterivain. Les actions vont progressivement s'étendre sur la Communauté de Communes des Terres du Lauragais, un territoire récemment intégré au syndicat. Ce travail de plantation, Déclaré d'Intérêt Général (DIG)*, est effectué avec l'aide de personnes en insertion professionnelle (chantier d'insertion), l'objectif étant de reconstruire un corridor naturel en plantant des arbres le long des cours d'eau sur des parcelles privées (propriétaires agricoles) ou publiques. Cette approche environnementale permet d'apporter de nombreux services aux rivières et aux sols.
* La Déclaration d’Intérêt Général (DIG) est une procédure instituée par la Loi sur l’eau qui permet à un maître d’ouvrage public d’entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux, actions, ouvrages ou installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, visant notamment l’aménagement et la gestion de l’eau sur les cours d’eau non domaniaux, parfois en cas de carence des propriétaires. |
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LE BRF POUR RECONSTRUIRE LES SOLS En 2019, plus de 800 arbres ont ainsi été plantés sur le territoire : les prochains arbres et arbustes seront plantés en hiver et le SYMAR Val d'Ariège a pour objectif de planter plus de 1 000 arbres par an. Les essences utilisées pour ces plantations sont des espèces de très hautes qualités provenant de pépinières locales : le syndicat veille également à planter essentiellement des essences adaptées aux rivières et des arbres fruitiers sauvages (Merisiers, Cormiers - Alisier torminal - Noyers) afin de reconstruire des peuplements arboricoles diversifiés. Le Syndicat utilise du BRF (Bois Raméal Fragmenté) pour stimuler l'action du sol, l'agrader (par opposition à ce qui le dégrade). Si le choix des végétaux nécessite une réflexion certaine, il en va de même pour leur suivi : durant les premières années de pousse, le syndicat accompagne leur croissance en les arrosant régulièrement en période estivale mais également en procédant à des tailles douces pour favoriser une pousse droite contribuant à mettre en valeur chaque arbre. |
LA DYNAMIQUE VEGETALE POUR RECONSTRUIRE LES BERGES Dans le cadre de ses actions de plantations, le SYMAR Val d'Ariège encourage à ne pas débroussailler autour de ces nouveaux plants afin de favoriser le développement d'une dynamique végétale par l'absence d'intervention sur certains secteurs. Une végétation pionnière s'installe alors temporairement (ronces par exemple) et pousse autour des jeunes arbres et arbustes plantés. Ce processus spontané créer de nouveaux espaces riches. Le développement de cette végétation dense est une étape délicate, d'apparence peu esthétique, mais essentielle à la succession écologique. Ces sites ne sont pas laissés à l'abandon pour autant : grâce à une intervention limitée, la végétation pionnière laissera place d'ici à quelques années aux arbres et arbustes. |
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